Mossadeck BALLY, Président Groupe AZALAI HOTEL : « Nous prévoyons d’investir 165 millions de dollars en Afrique »
Président Directeur Général du Groupe AZALAI, qu’il a créé et qu’il dirige, Mossadeck BALLY martèle les valeurs qui lui tiennent à cœur, tout autant que les détails du développement qu’il entend mener au sein de son groupe, dans les années qui viennent. Du pain sur la planche, encore et toujours, pour ce manager méticuleux, conscient toutefois d’avoir investi dans un secteur plutôt prometteur. Mais l’homme n’est pas de ceux qui prennent leur temps pour atteindre leurs objectifs. Avec méthode, il construit son groupe, brique par brique, lentement mais sûrement…
Quelle est votre appréciation du secteur hôtelier en Afrique de l’Ouest ?
L’Afrique a, de manière générale, la réputation d’un continent riche en ressources naturelles et socioculturelles qui, normalement, devraient lui permettre de se faire une place de choix dans le domaine du tourisme sur le plan international. L’Afrique de l’Ouest est aujourd’hui une destination incontournable pour l’hôtellerie d’affaires et de loisirs et le rapport annuel de la Banque Africain de Développement (BAD) « Africa Tourism Monitor », démontre que le secteur du tourisme en Afrique va vers une progression fulgurante.
Cependant le développement du secteur hôtelier est souvent freiné par le sous-développement économique, l’insuffisance des équipements et infrastructures, le problème d’accessibilité au foncier, le coût du transport aérien dans la région, la rareté de l’électricité et son coût exorbitant et les tensions politiques (guerres et conflits), sans mentionner le manque criard de ressources humaines qualifiées.
Le fait d’encourager les investisseurs dans le secteur en levant les barrières liées à la création d’entreprise et à la taxation, de favoriser les initiatives locales et le micro- tourisme pour réduire l’exclusion, les inégalités et l’insécurité, aidera certainement à booster la croissance du tourisme dans notre région.
Quels impacts les enjeux sécuritaires ont sur le secteur ?
Ils sont importants. Il y’a d’abord la baisse de la fréquentation des pays et donc des hôtels, séjours courts, psychose chez les voyageurs… Néanmoins, le tourisme d’affaires résiste beaucoup mieux que le tourisme de loisirs. Les voyages d’affaires restent indispensables même si les voyageurs ont maintenant de nouvelles exigences en terme de sécurité, ce qui oblige les hôteliers à investir massivement dans la sécurité (investissements en matériels, en processus, et dans l’humain). Les attaques terroristes ont certes eu un impact négatif sur notre secteur d’activité, mais nous restons confiants pour l’avenir. Et face à ces nouveaux défis sécuritaires qui touchent l’Afrique de l’Ouest, seule une réponse positive, structurée et coordonnée permettra d’endiguer cette menace.
Quel est le positionnement du Groupe AZALAÏ par rapport à la concurrence ?
La particularité du Groupe Azalaï est le fait d’être un Groupe Africain et à cet effet, nous faisons ressentir la chaleur et l’hospitalité Africaine. C’est aussi notre ambition, qui est d’offrir une expérience unique en termes d’accueil, d’hospitalité, de qualité de service. Nous misons sur l’humain en créant un environnement de travail sain et durable pour chacun de nos collaborateurs et un lien fort avec les valeurs du Groupe Azalaï, afin que ces derniers se sentent responsabilisés, impliqués, investis dans leur mission et la fierté d’appartenir à un Groupe Hôtelier Africain. Cette osmose engendre ainsi une qualité de service d’exception construisant de ce fait notre réputation dans toute l’Afrique et à l’international, pour un seul objectif commun : la satisfaction de nos clients.
Propos recueillis par A.C. Diallo